Lot n° 467
Estimation :
12000 - 15000
EUR
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: 12 000EUR
Rare et précieux petit coffre de voyage en acajou et placage - Lot 467
Rare et précieux petit coffre de voyage en acajou et placage d'acajou moucheté ou chenillé à riche décor de bronze très finement ciselé et doré au mat et bruni ; les panneaux centrés d'un médaillon allégorique représentant Cupidon porté sur les flots par un dauphin à gréement ; les angles en écoinçons aux symboles du Jour et de la Nuit ; la base soulignée de frises de palmettes et rosaces ; de forme cubique, il repose sur un piétement de bronze en colonnettes à chapiteaux en feuilles d'eau réunies par une entretoise ajourée centrée d'une rosace.
Attribué à Martin-Guillaume Biennais.
Epoque Empire (petits éclats et fentes ; serrure modifiée).
Plateau de marbre noir encastré (légères égrenures).
Dimensions : 90 x 42,2 x 42,2 cm
Provenance (selon d'anciennes étiquettes manuscrites et par tradition familiale)
-Collection Sir Richard Wallace (1818-1890).
-Collection du baron Gourgaud.
-Collection du baron Coudein.
-Par descendance.
La composition particulièrement originale de ce rare meuble formant coffre de voyage s'inspire plus ou moins directement de modèles relativement similaires réalisés par le marchand tabletier et ébéniste Martin-Guillaume Biennais dans les toutes premières années du XIXe siècle ; citons notamment un coffre à bijoux au chiffre de Joséphine Bonaparte exposé au Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, ainsi qu'un secrétaire de voyage conservé dans la collection Emile Hermès à Paris (voir le catalogue de l'exposition Meubles à secrets, Secrets de meubles, Musée du château de Malmaison, 2018-2019, p.82 et 93, catalogue n°20 et 28). Enfin, relevons particulièrement que deux meubles identiques à celui que nous présentons sont répertoriés, le premier a fait partie de la collection Alice Tully (vente Christie's, New York, les 26-28 octobre 1994, lot 329) ; le second, peut-être le même, se trouvait anciennement dans la collection René Fribourg dispersée à Londres en 1963. Ainsi, les similitudes stylistiques et techniques entre ces deux meubles et celui que nous proposons nous permettent de rattacher ce dernier à l'oeuvre de Martin-Guillaume Biennais (1764-1843), l'un des principaux artisans parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant. Son magasin à l'enseigne « Au singe vert » était une adresse incontournable des amateurs de l'époque, notamment du baron Vivant Denon. Orfèvre de la Cour impériale, il développa parallèlement son activité d'ébéniste et de bronzier et reçut de nombreuses commandes du Garde-meuble impérial et des principales personnalités dans l'entourage de Napoléon. Il se retira des affaires en 1819.
Expert : Cabinet Etienne Molinier
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