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RANGOUZE (Pierre de). Lettres héroïques aux princes du sang - Lot 468

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Lot 468
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RANGOUZE (Pierre de). Lettres héroïques aux princes du sang - Lot 468
RANGOUZE (Pierre de). Lettres héroïques aux princes du sang et aux grands de l'Estat. [A la suite :] Lettres missives. Paris, Au dépens de l'autheur, 1647. In-8, [94] f., 298 p., maroquin lavallière, dos à nerfs orné, plats décorés d'un encadrement à filets dorés à la Du Seuil et armes au centre des plats, coupes guillochées, tranches dorées (reliure XVIIe modifiée). L'ouvrage s'ouvre sur un portrait en frontispice d'Anne d'Autriche, l'exemplaire portant comme première dédicace la lettre à la reine régente. Brunet raconte que l'on rencontre plusieurs exemplaires, plus ou moins complets, à la page de titre variable et pratiquement tous différents. Publiés à compte d'auteur, Rangouze fit varier à l'infini la composition de ses exemplaires, dont les pages de la première partie ne portent pour ce faire ni numérotation ni réclame. Cela permettait ainsi à Rangouze de satisfaire les personnes à qui il offrait un exemplaire afin d'en obtenir quelques gratifications ou avantages. Madeleine de Scudéry et Tallemant des Réaux témoignent du fait que Rangouze poussait le vice à faire placer par son relieur en tête du recueil la lettre héroïque spécifiquement adressée à la personne à qui il l'offrait, flattant ainsi son orgueil. Brunet nous dit encore que le plus ancien recueil qu'il ait vu portait la date de 1644. Le notre est à la date de 1647, mais il semble qu'on ait tenté de transformer le 7 en 8 pour forcer la nouveauté. Pareillement sensible à l'attrait de la nouveauté, Rangouze choisit de faire composer la quasi-totalité de son ouvrage en bâtardes que Pierre Moreau venait d'utiliser avec succès pour son Imitation du Christ (1643). L'exemplaire est aux armes non clairement identifiées (une variante qui n'est pas dans OHR), fort possiblement celles de Louis Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), 7e prince de Condé, duc de Bourbon, duc d'Enghien et duc de Guise, pair de France, duc de Bellegarde et comte de Sancerre, premier ministre de Louis XV. L'or des armes étant légèrement plus vif, il est encore possible qu'elles fussent poussées postérieurement aux décors à la Du seuil, eux-mêmes peut-être réalisés postérieurement à la reliure dont l'ornement du dos est manifestement du XVIIe. Reliure légèrement frottée sur les mors, ex-dono au crayon sur la garde daté de 1902, auréole claire sur la partie basse de plusieurs feuillets, quelques traces et autres défauts mineurs. (Brunet, IV, 1102)
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